Interview NJI


Lors d’un bref séjour en Martinique, la belle NJIE s’est livrée à Makrélaj. Ses débuts, sa
vie d’artiste à succès, son nouvel album.

Makrelaj : Si tu devais te présenter en quelques mots ?

NJIE : J ai grandi avec le désir de chanter depuis mon plus jeune âge. A cinq ans je composais des chansonnettes et je me disais qu’un jour je serai chanteuse. J’ai tout de même suivi un cursus traditionnel, scolarité normale, BAC, BTS tourisme et c’est seulement après que je me suis consacrée à la musique.

M : Comment cela a-t-il commencé ?

NJIE : Dès les débuts des années 90, j’ai commencé à tourner avec des groupes de variétés en France et en Europe. Nous interprétions de tout, de la variété française, de la variété américaine, un peu de jazz, mais la musique de mon pays me manquait. Je composais des chansons mais je n’avais pas l’opportunité de les interpréter. Ma première expérience discographique remonte à 1993 avec Energy.

M : Tu en es à ton sixième album, lequel t’a laissé le meilleur souvenir ?

NJIE : Certainement celui par lequel tout a changé ! Dadoué…C’est à partir de là que ma vie a complètement changé. Je pouvais enfin faire de la musique pour mon pays. J’ai tourné partout où il y a des antillais, partout où il y a des gens qui aiment le zouk, Miami, New York, Afrique, quelques pays d’Europe, en France bien sûr.

M : Il se passe beaucoup de temps entre tes sortiesd’album, c’est de beaucoup tourner en spectacles qui en est l’explication ?

NJIE : Oui ! Surtout quand il y a une chanson qui plait. Il faut travailler tous les marchés, aller partout où l’on est demandée y retourner et faire vivre la chanson le plus longtemps possible.

M : L’après Dadoué ? Dur ?

NJIE ? Pas du tout. De toutes façons moi je compose en continue donc je n’ai pas eu cette angoisse que l’on peut avoir à composer après un gros tube. Cela n’a rien changé pour moi. Même en tournée je continuais à travailler, à composer des chansons.

M : De vivre à Paris a-t-il changé quelque chose dans ta carrière ?

NJIE : L’avantage que l’on a à Paris, c’est cette facilité qu’on a de rayonner et d’être plus proche des gros marchés. L’Afrique par exemple nous est plus accessible. Bref il m’est plus pratique d’être à Paris mais je reste profondément attachée à la Guadeloupe.

M : Comment vis-tu tes séjours en Guadeloupe ?

NJIE : Quand j’y vais pour des raisons professionnelles je n’ai malheureusement pas le temps pour la famille, mais il m’arrive d’y aller pour elle et c’est avec grand plaisir que je me retrouve à la campagne avec les miens.

M : Ce nouvel album est me semble t-il le fruit d’un travail de longue haleine ?

NJIE : J’ai mis trois ans à le préparer. Même quand les chansons étaient prêtes, je ne me suis pas précipitée. Toute ma vie est régie par la volonté de Dieu et comme je lui demande que sa volonté se réalise et non la mienne, j’ai fait comme j’ai senti que cela devait se faire. J’ai pris mon temps, j’ai beaucoup voyagé, j’ai fait des essais, j’ai chanté avec des latinos, j’ai enregistré beaucoup de chansons et après il a fallu faire un tri. Cela s’est passé je crois comme cela devait se passer ! C’était le moment, c’était pour cette année !

Entretien Claude Cabit – Makrelaj N°23

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