José Versol LA MAZOUK EN AVANT

José Versol n’est pas de ces artistes « people » que vous croiserez dans cocktails ou soirées mondaines. Ce gros mornais, a fait par nature le choix d’être proche des gens, de garder simplicité et humilité et de faire dans l’authenticité. La mazurka lui permet de s’épanouir dans le respect des règles qu’il s’est lui-même imposées et lui vaut la fidélité sans faille d’un public qui lui est tout acquis et dont le nombre ne cesse de croitre.

Makrélaj : José, 30 ans d’une carrière pleine de rebondissements. A quelques jours de cet anniversaire quel bilan ?
José Versol : Cela a été un long cheminement fait de joies et de désillusions parfois. Grâce au public et aux médias je suis encore là.

J’ai commencé par la musique pour enfants, j’ai enregistré un album pour les petits, puis je suis passé au Zouk, j’en ai fait pendant une bonne dizaine d’années, vient après une période durant laquelle je me suis consacré aux autres, j’ai produit des albums d’artistes du pays. Enfin c’est depuis 2000 que j’ai décidé de me consacrer à la Mazurka.

M : Qu’est ce qui t’a amené à la mazurka ?
JV : C’est une musique que j’ai tou­jours aimé. Dès mon jeune âge j’en composais déjà. Je l’aime parce que c’est une musique très riche avec ses deux parties. Quand j’ai commencé ma carrière avec les Sympas nous en jouions beaucoup. Lors des concours de jeunes orchestres auxquels nous participions, il était obligatoire de présenter une mazurka et je me souviens avoir remporté plusieurs fois le premier prix.

M : Tu n’es pas un déçu du Zouk ?
JV : Pas du tout ! Avant d’être musicien je suis d’abord mélomane et mes goûts musicaux sont très larges. J’écoute de tout, je suis curieux et chez moi vous trouverez toutes sortes de musiques. Je suis de ceux qui disent qu’il y a encore du bon Zouk. Ma conviction est que la musique doit aller au coeur des gens, les genres musicaux et les rythmes ne font qu’habiller ce qui est normalement fait pour toucher les coeurs. Je privilégie paroles et mélodie, ce sont elles et particulièrement les paroles qui vont au coeur !

M : La Mazurka est elle un bon vecteur pour faire passer ces émotions ?
JV : Tout à fait. Mais pas seulement elle, toute forme de musique peut transmettre des émotions. C’est l’écriture qui est déterminante.

M : Quel public aujourd’hui pour la mazurka ?
JV : Si elle avait été un temps, classée musique ringarde pour petits vieux, aujourd’hui, la Mazouk à de manière spectaculaire rajeunit son public. La Mazurka à toute sa place dans le concert des musiques. J’observe que c’est en famille que l’on vient aux concerts de Guy Vadeleux ou aux miens. Il existe dans l’île des ballets de très jeunes enfants qui dansent merveilleusement bien la mazurka je me fais un devoir d’en inviter à l’occasion de mes spectacles.

Makrelaj 22

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